Nom du livre
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Auteur
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Feylie
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Editeur
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Année de parution
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2015
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Genre
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Romantique, Historique, LGBT, Gay
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Nombre de pages
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200 pages
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Synopsis
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«Héritier
du trône, Siegfried n’a de cesse de vouloir égaler son père, au mépris de ses
véritables aspirations. Jusqu’au jour où il découvre l’infidélité de ce
dernier. Il entreprend donc de le suivre jusqu’au Domaine des Cygnes où
l’interdit prend les traits d’Engel, un jeune homme aux mille et un visages. À
ses côtés, il s’autorise à profiter de l’instant présent.
Hélas, ses devoirs d’héritier se rappellent
chaque jour à lui, et avec eux les doutes qui affectent sa relation. Et pendant
que nombre d’intrigues se tissent derrière son dos, le poids de la couronne sur
sa tête s’alourdit. Bonheur et royauté ne font pas bon ménage, tout comme rêve
et réalité. Comment choisir entre l’un et l’autre sans paraître égoïste aux
yeux d’un peuple et d’un amant ? Cruel dilemme que seule l’issue d’un jeu de
masques et de miroirs parviendra à résoudre. Car, au Domaine des cygnes comme
au palais du Roi, tout est anamorphose. »
Mon avis
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Anamorphose … un titre bien énigmatique … L’anamorphose est un procédé habituel du
gothique, fait pour créer un effet de terreur et qui, s’inscrivant dans un
cadre culturel tourné vers l’ambigüité, abolit les frontières entre réel et
imaginaire. C’est après ce petit instant culturel que je vais commencer à
rédiger ma chronique.
Tout d’abord, j’ai été très amusé de
redécouvrir le 17ième siècle par le biais de ce roman, une période
de l’histoire que j’avais étudiée durant ma dernière année scolaire. C’est une
période fortement intéressante au niveau des arts. La première question qui
fuse dans ma tête après avoir lu ce roman est de savoir si ce roman s’inspire
de faits réels ou fictionnels. C’est assez ambigu. Bien entendu, on sait que ce
sont des aventures fictionnelles mais l’enrobage est très trompeur. J’ai donc
étudié cette époque avec ma professeure de français et les éléments qui sont
repris dans ce livre sont réalistes … ils sont même réels. Nous avons donc une
authentification du roman par les éléments passés. Les éléments sont d’abord la
relation royale avec les divers personnages tels que le roi, les courtisans,
les princes mais également les périodes de la journée d’un roi. Nous voyons
également que l’art est très important, ça l’était aussi dans le passé. Nous
avons donc une série d’informations qui sont destinées à ancrer le récit dans
le réel. Ces informations continuent également dans les personnages, dans leur personnalité.
Nous pouvons faire le lien entre certains protagonistes de l’histoire et
d’illustres personnages du passé que tout le monde connaît. Ainsi, nous nous
retrouvons avec un roman mettant en scène une régente dévote partageant les
voies du Seigneur avec un homme de religion aux multiples magouilles et un
jeune roi montant sur le trône et apprenant tout juste à gouverner… Tous les
amateurs d’Histoire en seront ravis.
Ensuite, ce roman met également en
scène un amour interdit mais surtout un amour riche en péripéties. Quand je dis
un amour interdit, je pense également le fait que ce soient deux hommes.
Attendez, je vois vos dents crisser et vos poings se serrer. Il faut se mettre
à l’époque. Au 17ième, une relation pédéraste était taboue et bien
entendu, blasphématoire pour notre Dieu Tout-Puissant et était donc interdite,
proscrite. Mais cette interdiction ne se limite pas au sexe des personnages
mais aussi à leur rang social et là, je me tais avant de divulguer d’autres
informations qui pourraient vous spoiler le livre. Pour continuer sur le
caractère de la richesse d’action, je ne vais pas vous faire attendre plus
longtemps. Nous sommes dans un récit riche en péripéties physiques mais
également mentales. Nous voyons donc les personnages évoluer tous les deux travers des scènes assez nombreuses et comme
tampons entre elles, nous avons une réflexion des protagonistes, nous dévoilant
leurs pensées, ce qui nous donne une omniscience sur l’histoire. Comme vous
avez pu le lire dans mes autres chroniques, je suis assez réticent face à de la
réflexion car on s’en lasse vite. Ici, l’auteure a su gérer la recette de son
livre en proportionnant le mental et le physique, ce qui donne un mélange des
plus réussis.
Pour terminer, ce roman ne pourrait
se nommer « Anamorphose » sans le sentiment pour le lecteur et les
personnages de se sentir parfois perdus entre le réel et l’imaginaire. Nous
assistons parfois à une distorsion du rêve ou du présent nous menant sur les
routes de l’incertitude et de la perte de nos repères. Nous avons l’impression
d’être perdus dans les délires de l’auteure alors que nous n’avons seulement
une nappe de brume autour de nous et par une habilité d’écriture, l’auteure
nous faire prendre les sentiers du symbolisme, de notre être endormi. Avoir une
expérience avec cela nous terrifie en quelque sorte et le seul moyen de se
protéger (ou de comprendre) est de se déconnecter pour ensuite réfléchir à ce
qu’on vient de lire. C’est la première fois que je vois et subis une telle
expérience littéraire et mettre des mots dessus est assez difficile. Quoiqu’il
en soit, n’ayez crainte de vous perdre sur les sentiers du récit car l’auteure
vous remettra toujours sur le droit chemin.
En conclusion, je recommande la
lecture de ce livre que j’ai assez bien apprécié.
Un
roman historique nous envoyant sur les chemins de l’amour et du devoir
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Je te remercie de ton commentaire qui est tout aussi incroyable que ce roman. Merci de partager ton avis, cela me fait énormément plaisir de voir que des gens lisent ce que j'écris et interagissent
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