dimanche 3 février 2019

Lebenstunnel - l'intégrale

Lebenstunnel – L’intégrale – Oxanna Hope

Auteur :
Oxanna Hope
 
Editeur :                       
Collection :
/
Genre :
Fantastique, Dystopie, Science-fiction
Série :
Nombre de pages :
918 pages
Format lu :
Papier
Date de parution :
Janvier 2019
Prix d’achat :
17,99€ (papier)

Un roman donnant un second souffle aux dystopies, sachant ravir un grand amateur du genre.

Résumé du roman
               
200 ans après la victoire d’Hitler, Germania n’est plus un mythe. La race aryenne tant espérée par le Führer domine le monde et toutes les autres ethnies ont été éradiquées de la planète.

Krista, jeune Aryenne, a été élevée dans le moule de la race pure et ne connaît que ce mode de vie, jusqu’au jour où elle suit malgré elle une femme dans les égouts de la ville. Ce qu’elle y découvre va ébranler toutes ses convictions et peut remettre en question le fonctionnement même du monde dans lequel elle vit.


Mon avis


                À la lecture du résumé, je n’ai pas pu m’y détacher. Je devais découvrir ce roman. Il m’avait frappé. Des souvenirs de lecture revenant à la surface et ce goût indéfinissable que chaque lecteur a déjà eu sur le bout de la langue, cette sensation de devoir démêler cette histoire en s’y plongeant dedans. Une lecture des plus intéressantes et vous comprendrez rapidement pourquoi ce roman est un de mes coups de cœur.

                Tout d’abord, pour son genre et sa mise en scène, je lève les deux pouces. Je suis un grand amateur de ce genre. J’étais donc très optimiste à la réception de ce roman. J’étais content d’avoir l’occasion de le lire, mais j’avais également de nombreuses attentes à son égard. Je ne suis pas un novice en matière de récits contre-utopiques. En ayant lu des dizaines, je sais ce qui me plait dans un tel genre littéraire. C’était donc vraiment une situation — que j’oserais qualifier — de « quitte ou double ». Soit ce livre ne mettait pas en avant les points que je recherche et ne m’aurait pas plus, soit mes attentes étaient comblées et mon moment de lecture aurait été agréable. Ce qui s’est passé, c’est que ce temps de lecture était même encore plus agréable que je ne le pensais. Car, en outre de s’inscrire dans la lignée des plus grands romans de dystopie du marché, il arrive à s’y différencier — un peu — et, croyez-moi, cette différence est des plus exquises. La plupart des romans mettent en scène un élément futur qui va bouleverser le monde et son organisation. Un élément, d’ailleurs, qui n’a pas énormément d’importance, car la plupart des lecteurs ne s’en souviennent pas et je me demande même s’il est abordé — vraiment — dans les romans. Ici, on part d’un fait passé — la Seconde Guerre mondiale — et l’auteure a décidé de changer son issue pour créer un monde futur. L’élément est donc plus concret et présente une certaine importance au cours de la lecture. Ensuite, la Seconde Guerre mondiale transcrite de manière indirecte dans les romans, j’en suis également tombé sous le charme. Ce roman ne pouvait donc que me plaire.

                Ensuite, un roman ne le serait pas sans son personnage principal. Krista. Jeune blonde aux yeux bleus. Cette héroïne est assez intéressante, ayant diverses facettes. Tantôt la jeune femme faible, la brebis galeuse du groupe, tantôt la femme forte, une guerrière acharnée. Tantôt le mouton de Panurge suivant les diktats de la société dans laquelle elle a évolué, tantôt la personne qui se remet en question. Tantôt une personne sûre de son identité, tantôt une personne qui a l’impression de ne plus rien savoir. Comme vous pouvez le voir, c’est un personnage qui présente différentes facettes, ces facettes qui apparaissent au fur et à mesure de l’histoire. C’est un personnage complexe avec toute une psychologie derrière, ce qui rend Krista plus vraie, plus réaliste et plus attachante. Car, si on vivait les mêmes péripéties qu’elle, nul doute que nous serions plus effrayés qu’elle. Un personnage à la fois faible et fort. Faible, car derrière les pages, on se dit qu’elle devrait faire quelque chose pour changer sa situation, être plus rebelle. Fort, car en fin de compte, sa situation change alors que nous serions morts de trouille. J’ai vraiment aimé la découvrir, voir le changement qui s’opérait en elle et me poser les mêmes questions qu’elle à certains moments cruciaux de l’histoire. Moments que vous découvrirez bien vite durant votre lecture.

                Pour terminer, je pense qu’aborder les petites références historiques est aussi un point sympathique de ce roman. Je ne suis pas un grand fan de la Guerre. Je ne regarde ni de reportages, je ne lis aucun roman historique. J’aime simplement le fait de glaner quelques informations, à gauche, à droite, sur ce sujet. Découvrir un sujet de manière indirecte. C’est un peu le cas ici et j’apprécie vraiment cela. Certes, ce n’est pas l’élément principal de ce roman, mais il me semblait important de venir y apporter quelques précisions, car il représente la majeure différence entre ce roman et les autres récits du même genre. Je pense qu’écrire une histoire en y intégrant des faits passés permet d’authentifier son récit, de le rendre plus réaliste et par conséquent, plus percutant. Le lecteur croit plus facilement en ce qui est écrit par l’auteur. Pour moi, ces références historiques sont un peu la cerise sur le gâteau, l’élément qui va rehausser notre enthousiasme, notre joie de lire.

                En conclusion, vous l’aurez compris, n’attendez plus pour lire ce roman fabuleux. Une petite brique qui se lit avec une facilité déconcertante, qu’on n’a pas envie de refermer et dont la fin nous fait imaginer de futures péripéties possibles…



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