Nom du livre
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Auteur
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Morgan Caine
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Editeur
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Année de parution
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2015
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Genre
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Policier, Suspense, Thriller
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Nombre de pages
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554 pages
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Synopsis
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Trois
hommes sont retrouvés mutilés à Boston. Vivants, mais proprement émasculés.
Quand la presse révèle qu’il s’agit tous de
pédophiles, le public prend fait et cause pour cet étrange criminel, qu’elle
surnomme le Glaive.
Le caractère chirurgical des mutilations
intrigue Red. Il est bien ennuyé, mais il doit encore soupçonner Jordan Adams.
Elle serait bien capable de rendre une justice aussi étrange !
Mais quand une petite fille est enlevée, le
temps presse. Red propose à Jordan d'unir leurs efforts pour mener l'enquête.
Flanqués du toujours inénarrable Watson, ils
vont plonger tous les trois dans les plus terribles méandres de l'âme humaine.
Et Jordan devra affronter de nouveau les
démons de son propre passé…
Mon avis
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Je tiens absolument remercier Rokh Editions
pour leur confiance et l’envoi de ce nouveau livre sorti il y a un petit mois.
Nous suivons la lente évolution de nos personnages préférés et sans être étonné
de mon avis et de mon jugement, j’ai apprécié ma lecture. Je ne vais pas vous
faire attendre et vous propose donc mon avis sur ce roman policier ci-dessous.
Tout d’abord, nous avons un thème
très fort présent dans l’histoire que vous avez pu voir dans le résumé :
la pédophilie. Dans notre monde où les tabous tombent un à un, certains restent
et heureusement ! C’est ainsi que nous ouvrons un roman avec un sujet
délicat mais dont les conséquences sont très impressionnantes. Par le biais de
ce thème fort, nous sortons de la monotonie des autres livres, des autres
polars. Nous avons en effet une histoire qui est pimentée par des pratiques
illégales et affreuses et cela change des autres romans policier. Il y a un
effet que nous n’aurions pas eu avec un autre thème, l’effet de l’inconnu. En
effet, si nous avions eu une enquête sur un meurtre normal, je pense que cet
effet n’aurait pas existé. Ici, des pédophiles sont émasculés et, c’est tout un
univers nouveau pour les enquêteurs et bien entendu les lecteurs. Nous
découvrons des secrets immondes sur notre société. Nous sommes transportés dans
un monde inconnu, affreux. De plus, en choisissant un thème aussi interpellant
que celui-là, notre attention de lecteur, de citoyen est happée par l’histoire.
Nous ne restions pas de marbre devant un tel sujet, notre attention est
directement focalisée sur le récit. Nous restons concentrés sur l’intégralité
du roman pour connaître le fin mot de l’histoire. Je pense qu’au fond de nous,
nous voulons découvrir ce que cache réellement le récit. Nous sommes pris dans
un engrenage d’immonde injustice et de malsaine curiosité. Enfin, j’admire
également l’objectivité de l’auteure en écrivant sur ce sujet révoltant. Nous
avons un esprit de colère face aux pédophiles, nous avons envie de leur faire
payer leurs crimes d’une façon plus ou moins mortelle. L’auteure, quant à elle,
a réussi à canaliser ses envies furieuses pour écrire avec impartialité. Cela
rend le sujet encore plus détaillé, plus réaliste dans le roman.
Ensuite, nous avons également la
présence d’un sadisme psychologique, c’est-à-dire tout le mal qui se passe dans
la tête des personnages. La pédophilie est un acteur de ce mal auprès des
victimes abusées dans leur jeunesse. Nous sommes envoyés dans le tréfonds de l’esprit
des personnages, nous voyons toute leur souffrance avec cette enquête. Avec ce
thème noir, nous voyons aussi la noirceur des esprits, le désespoir et l’obscurité
des personnages. Tout cela est décrit avec des mots mettant en valeur cette
découverte. Nous suivons les tournants de l’enquête tout en observant les
méandres des esprits. C’est un phénomène qui enrichit fortement le récit. Nous
pouvons découvrir les terribles secrets des personnages avant qu’ils soient mis
à jour ou qu’ils restent cachés à vie. Nous sommes omniscients et nous voyons
de ce qu’il y a de plus noir, de plus caché dans l’esprit des personnages. Cela
nous donne un sentiment de force mais nous avons également le poids de tout ce que
nous apprenons. Nous sommes, en quelque sorte, le complice de tous les
personnages et parfois, nous détenons des informations assez compromettantes et
nous avons envie d’aller trouver un inspecteur pour pouvoir tout lui dire.
Cette omniscience se paie au prix de notre silence, de notre incapacité Nous n’avons
donc pas un sadisme uniquement réservé à la psychologie des personnages mais
aussi à la nôtre. Nous ne pouvons que nous incliner devant le talent
psychologique de l’auteure, un talent nous envoyant en plein dans l’esprit
humain, esprit tordu ou non.
Pour terminer, nous sommes à la limite
du réel avec cette histoire bien ficelée. J’ai, par moments, oublié que cette
histoire était une fiction par un tel réalisme et un tel ancrage dans la vie
réelle. Nous avons des stratégies d’authentification en reprenant par exemple
un cadre spatio-temporel connu. L’histoire se passe de nos jours à Boston. Sauf
que le réalisme de l’histoire ne s’arrête pas là. Nous devons aussi gérer les
stratégies d’authentification sur la culture, sur des éléments connus. Nous
avons en effet une poussée géographique jusqu’au nom des rues. Nous parlons d’Internet.
Nous parlons des maux de la société. Et vu que la pédophilie est un des maux de
notre monde, nous n’avons aucune difficulté de croire cette histoire réelle.
Cela fait d’autant plus peur qu’un récit que nous savons fictif ! Par le
réalisme de cette histoire, nous reconnaissons ce mal qui enlaidit notre
société. Nous acceptons que des enfants se fassent violés sans qu’on puisse
bouger le petit doigt. Nous tolérons la présence de pédophiles sans la
soupçonner. Le réalisme de cette histoire est merveilleusement bien mis en
place mais cela nous donne affreusement peur. Malgré les éléments purement
fictionnels - du moins, on l’espère – il y a les éléments que nous savons
vrais. Nous devons faire face à un réalisme troublant et dérangeant, un
réalisme que nous aimons voir, que nous aimons distinguer mais une fois du
recul pris, nous trouvons le réalisme de notre monde affreux. Nous ne vivons pas
dans un monde où tout est blanc ou gris. Il y a bien des éléments d’un noir
absolu, d’un noir d’encre.
En conclusion, je recommande la lecture de cette enquête auprès des amateurs de ce genre littéraire.
Un
réaliste polar au sadisme psychologique nous envoyant dans un sujet obscur de
notre société, la pédophilie
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