Nom du livre
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Aristote et Dante découvrent les secrets de l’univers
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Auteur
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Benjamin Alire Saenz
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Editeur
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Pocket Jeunesse
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Année de parution
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2015
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Genre
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Jeunesse, Littérature générale, Homosexualité
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Nombre de pages
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368 pages
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Synopsis
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Ari,
quinze ans, est un adolescent en colère, silencieux, dont le frère est en
prison. Dante, lui, est un garçon expansif, drôle, sûr de lui. Ils n'ont a
priori rien en commun. Pourtant ils nouent une profonde amitié, une de ces
relations qui changent la vie à jamais... C'est donc l'un avec l'autre, et l'un
pour l'autre, que les deux garçons vont partir en quête de leur identité et
découvrir les secrets de l'univers.
Mon avis
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J’ai entendu beaucoup parler de ce livre sur
divers blogs littéraires que je suis avec ma page Facebook et je me suis lancé
dans la lecture de ce livre après la création de mon challenge contre l’homophobie.
Je n’avais pas fait très attention au résumé mais après lecture, le titre est
très révélateur. Je vous invite donc à lire les phrases suivantes pour
connaître mon avis sur ce livre qui tente de se faire une place parmi les
succès de l’été.
Tout d’abord, intéressons-nous au
titre pour aborder cet argument. Ce sera notre prélude argumenté. Aristote est
un des plus grand philosophes grecs que nous connaissons à travers ses
ouvrages. Inspiré par Socrate, il va remettre la vie en question et essayer que
les gens se posent des questions sur le gouvernement, les relations, la famille
… Ce titre qualifie exactement ce que nous allons trouver dans les pages de ce
livre : une réflexion. Nous pourrions réfléchir sur des dizaines de sujets
plus ou moins récents mais là, encore une fois, l’auteur veut nous donner un
indice par le biais de son personnage principal. Nous allons donc traiter de l’homosexualité,
les pratiques sodomites étant très répandues durant l’ère grecque. Ce livre m’a
donné un chouette sentiment d’après-lecture. Ce livre invite le lecteur à
réfléchir derrière les apparences sur un sujet encore tabou dans notre siècle.
Lecteurs assidus ou lecteurs non-initiés dans le genre que certains qualifient
de contre-nature, ce livre vous invite à réfléchir sur les lois fondamentales
de l’amour et les diverses formes qu’elle peut prendre. Curieux de nature, ce
livre m’a permis d’avoir des réponses aussi indicibles que les questions
auxquelles elles se rapportent, des questions ancrées en moi depuis longtemps.
Nous ne gagnons qu’en ouverture d’esprit après la lecture de ces quelques 368
pages et cela est la réussite qu’une société attachée aux mœurs dictées par la
religion blâme. J’acceptais l’homosexualité avant. Je l’accepte encore mieux
après.
Une des conséquences qu’à cette réflexion
sur le livre est un manque direct et incontestable d’action. On dit souvent que
quand les politicards parlent, rien ne bouge dans le monde. Quand l’auteur fait
réfléchir ses personnages dans l’histoire, rien n’y bouge et bien entendu,
étant un garçon qui se trouve dans la moyenne mentale de ses congénères, je
raffole de moments d’action. Certains me diront qu’il y a quelques moments d’action.
En effet, je ne peux pas le nier, l’action est présente très peu, aussi couramment
qu’un morceau de viande dans le régime d’un végétarien. Cette action, qui a une
présence aussi courante qu’une idée lumineuse venant d’un homme politique, est
décrite par un ton aussi professoral qu’un instituteur donnant cours de
philosophie. Personnellement, je déteste la philo’ et donc cela vous donne un
peu un aperçu de l’action du livre. Peut-être que le livre ne nous aurait pas
fait réfléchir de manière aussi percutante et que cette réflexion n’aurait
abouti à rien si l’action avait été plus présente mais malgré cela, je ne peux
pas passer à côté de ce défaut. Je déteste les livres lents. Je suis quelqu’un
de pressé et lire un livre d’un petit 400 pages sans aucun moment digne d’un
intérêt plus excitant, plus éveillé est un fait que je déteste par-dessus tout.
Nous sommes dans un monde pressé et nous sommes une génération d’adolescents
pressés. Or, ce bouquin s’adresse à nous, adolescents avides de faits d’action.
Ce livre est assez lent et nous – surtout les garçons – trouvons ce livre un
peu - beaucoup, passionnément, à la folie – ennuyant. C’est fort regrettable.
Pour terminer, écrire une histoire
qui se déroule dans les années 80/90 est une idée assez originale, plus
précisément les années 1986 et 1987. Notre monde était encore moins enclin à
accepter l’homophobie que maintenant et d’ailleurs, nous le découvrons dans le
livre. Je trouve que l’auteur aurait pu mieux faire paraître cela. Il a voulu
écrire une histoire dans le passé mais ne s’est pas intéressé à décrire le
monde d’hier. Quitte à ne pas faire dans l’action, il aurait pu faire cela.
Cela n’aurait été qu’un rajout de plus pour les méditations d’Ari. Mais non, je
pense que notre ami l’auteur ne s’est braqué rien que sur ça. Alors pourquoi
nous plonger à la fin des eighties. Cela perd tout son sens. Il met tellement
peu cette période en considération que nous oublions que nous nous trouvons
dans le passé. Je trouve ça tellement révoltant. Il écrit un livre traitant sur
l’homosexualité alors que nous sommes dans une période homophobe qu’il n’explique,
c’est un peu comme écrire un livre sur les dictateurs fascistes et oublier le
XXème siècle (Hitler, Staline, Mussolini …). Nous nous promenons et l’auteur
préfère prendre des sentiers épineux à la place de prendre celui fleuri qui lui
est servi sur un plateau en argent. L’hôpital se fout de la charité.
En conclusion, je ne recommande ce
livre que pour la réflexion et les sentiments après-lecture qu’il a sur ses
lecteurs car je trouve que le reste est assez délaissé.
Un
livre riche en interrogations qui délaisse malheureusement les autres aspects
Tu as déjà lu
ce livre et tu aimerais partager ? Tu as envie de le lire et tu as
peut-être des questions à me poser ? Ou peut-être que tout simplement tu
veux faire plaisir. Laisse donc un commentaire.
Coucou Kevin :)
RépondreSupprimerTrès belle chronique, j'hésite encore à acheter ce roman!
Tu me dis quoi :)
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