Nom du livre
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L’Etranger
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Auteur
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Albert Camus
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Editeur
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Folio (Gallimard)
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Année de parution
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1971
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Genre
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Philosophique, Réaliste
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Nombre de pages
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191 pages
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Synopsis
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«Quand
la sonnerie a encore retenti, que la porte du box s'est ouverte, c'est le
silence de la salle qui est monté vers moi, le silence, et cette singulière
sensation que j'ai eue lorsque j'ai constaté que le jeune journaliste avait
détourné les yeux. Je n'ai pas regardé du côté de Marie. Je n'en ai pas eu le
temps parce que le président m'a dit dans une forme bizarre que j'aurais la
tête tranchée sur une place publique au nom du peuple français...»
Mon avis
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Dans le cadre de mon cours de français, il m’a
été donné de lire ce roman que j’ai trouvé assez intrigant et qui m’a laissé
perplexe durant sa lecture mais également devant la feuille d’interrogation. En
tout cas, avant d’argumenter, je peux vous dire que ce roman ne donne pas le
goût de la lecture aux jeunes. Pour ma part, je n’ai pas vraiment aimé et
j’expliquerai, dans les lignes qui suivent, mon avis. Cet avis comprendra deux
arguments sur le moment de lecture et un dernier sur le message dévoilé.
Tout d’abord, le personnage est sans
émotion et ne dit que la vérité. Je trouve que c’est un procédé assez original
de la part de l’auteur mais ne suis pas convaincu par le résultat final de ce
travail. D’un côté, je ne peux nier que l’originalité, la recherche et la mise
en œuvre est un travail qu’il faut gratifier car cela a pris du temps assez
considérable et un travail important mais d’un autre côté, ça ne me plait pas
car cela ne rend pas l’histoire plus jolie, gaie. Comme il ne ressent pas
d’émotion, nous suivons le protagoniste principal du roman dans un monde de
sensations et nous n’allons pas comprendre pourquoi il ne réagit pas à ces
stimuli de la vie. Je n’ai ressenti aucun attachement avec Mersault, le
personnage du roman, alors qu’un auteur favorise cela pour que son roman
plaise. Il ne m’a pas plu car il est différent de nos membres de notre société.
Vous et moi réagissons, vivons des émotions positives et négatives et cela nous
rend vivants. Je vais vous illustrer cela car je pense que ça serait plus
facile de comprendre. Quand vous pleurez ou rencontrez l’amour, vous éprouvez
deux émotions : la tristesse et l’amour. Ces deux sentiments font de vous
quelqu’un de vivant, d’humain et non comme un humain programmé, lobotomisé,
sentimentalement mort. Nous côtoyons un cadavre vivant et comme toute personne,
je ne me suis pas senti attiré par ce corps sans vie morale.
Ensuite, le récit est alourdi par le
rythme dégagé par la plume du l’auteur, donnant l’illusion que l’histoire est
lente alors qu’un bon nombre de péripéties sont présentes. Cette lenteur est
également accentuée par le personne principal dont j’ai tracé le portrait dans
le premier paragraphe de cet avis. Certains auteurs auraient su rendre ce
scénario attirant pour le lecteur alors que Camus a su m’ennuyer. Pourquoi
rendre son récit lourd ? Certes, pour son temps, il respecte les codes mis
en place, d’usage et je ne peux pas entièrement le blâmer. Son personnage
déteint sur la qualité de la représentation du scénario et l’alourdit. Pour
illustrer mes propos, je vous invite à imaginer une salle de concert remplie de
jeunes adultes. Pour les mettre dans l’ambiance, le musicien va jouer une
musique au rythme rapide, entraînante, incitant les auditeurs à danser. Or,
ici, l’auteur nous propose plus une musique classique aux sonorités parfois
complexes. C’est comme s’il voulait faire disparaître toute vie dans son récit,
tuant d’abord le personnage, ensuite le rythme du scénario. Le problème est que
l’intérêt du lecteur, déjà mis à mal par le personnage est encore plus bas,
ennuyant l’élève que je suis. Comment pourrait-on susciter l’intérêt de jeunes
lecteurs avec une histoire si lente et un personnage mort ?
Pour terminer, je vais vous parler
du message délivré dans ce récit. Je tiens à préciser qu’avec notre professeure
de français, nous n’avons pas encore abordé ce sujet durant nos heures de cours
et je ne suis donc pas influencé par ses propos. Derrière les mots se cache une
critique pointue et démontrée de notre société contemporaine, du comportement
de celle-ci qui frôle le stupide. Ce message est délivré et illustré par le
récit et cela est quelque chose d’assez bien car dans les romans de ce genre,
nous avons parfois la conclusion, la réflexion ou le cheminement écrits tel
quel dans le livre, ce qui ne donne plus le goût de la déduction au lecteur.
Néanmoins, je ne pense pas avoir compris l’entièreté de ce message car il est
trop radical. J’ai su en retirer la base mais pas les nuances et tout le monde
sait qu’une nuance peut faire la différence. C’est un peu comme imaginer un
vélo alors qu’on nous dit seulement que c’est un moyen de locomotion à pédales.
L’imagination peut nous donner des dizaines d’interprétations différentes. Si
on rajoute que ce vélo a deux roues uniquement, le visions s’éclaircissent et
diminuent en nombre car le changement est radical. Avec la base, on ne peut
avoir une vue d’ensemble sur l’auteur et le monde de 1950/60.
En conclusion, ce roman
philosophique est à conseiller auprès d’adultes amateurs du genre car pour un
adolescent ou un adulte lisant pour se divertir, ce livre est bien ennuyant.
Un
livre philosophique au rythme mortuaire d’un cadavre ambulant
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