Nom du livre
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Auteur
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Huguette Conihl
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Editeur
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Mix Editions
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Année de parution
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2016
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Genre
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Romantique, Gay, LGBT, Drame
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Nombre de pages
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248 pages
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Synopsis
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Ils
sont les ignobles, victimes de leur différence, souffre-douleur des cours d’école,
les proies de l’ignorance que l’intolérance met en marge de la société. Pour
échapper au tableau des opprobres, Camille a préféré couper les ponts avec sa
famille.
Jusqu’au jour où la mort de ses parents dans
l’incendie de leur maison l’oblige à reprendre le chemin de la Vienne. Il
recueille alors son frère cadet, Mathis, un adolescent torturé par la
culpabilité de n’avoir pu sauver ses parents.
Passée l’émotion des retrouvailles, la tâche
s’avère plus compliquée que ne l’imaginait l’aîné, partagé entre l’engagement
qu’il vient de prendre et la vie routinière qu’il menait jusque-là. D’autant
plus qu’il entraîne son colocataire et son propriétaire dans l’éprouvant
sillage éducatif de l’adolescence. Le destin croisé de ces quatre personnages
fera remonter à la surface les lourds secrets du passé. Les inavouables
ignominies.
Mon avis
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Lorsque l’on m’a parlé de ce livre, je l’ai
tout de suite accepté. Je n’avais pas lu le résumé et je n’avais pas observé la
couverture. Une intuition me disait que je devais accepter, que je devais le
lire car je n’en serais pas déçu. Cette prémonition étai exacte car ce livre
m’a fortement étonné et je n’ai pu m’empêcher d’être marqué et d’analyser ce roman.
Tout d’abord, ce livre permet une
ouverture d’esprit sur les personnes que nous considérons en-dehors de la
normale, à l’extérieur des normes de la société, des ignobles comme on pourrait
dire. A travers les différents protagonistes du livre, nous avons un point de
vue différent sur ces victimes mais également sur les bourreaux. J’ai trouvé
très intéressant de m’arrêter quelques minutes dans ma lecture et de réfléchir
à la mise en scène de l’auteur. Il ne faut pas réfléchir longtemps pour
observer qu’une partie de notre société est représentée dans ce livre. Cette ouverture
d’esprit est donc engendrée par les personnages. Nous voyons d’abord leur haine
devant tel ou tel groupe de personne et puis, après réflexion de leur part, ils
se demandent si leur colère est vraiment justifiée ou si ce n’est qu’un simple
prétexte pour palier à la différence. Par le biais de certains personnages, de
certaines catégories de notre société qui commencent un long cheminement de
méta-réflexion, nous, lecteurs, remettons notre ouverture d’esprit en question
et nous nous demandons si nous sommes assez ouverts devant les catégories des
personnes différentes, si nous gardons pas certains préjugés venant colmater
notre ouverture. L’histoire arrive à
remettre nos jugements en question et après la lecture de ce récit, nous sommes
chamboulés de la force que l’auteure a mise dans son récit pour essayer
d’abolir nos préjugés.
Ensuite, la touche dramatique de
l’histoire était très prenante. Cela apporte une touche de réalisme qui nous
permet d’ancrer le récit dans la réalité et nous permettre d’y croire plus
facilement. La tristesse est également un climat plus propice pour se remettre
en question. Nous voyons, avec un peu de logique et de bon sens, que l’auteure
n’a pas choisi cette touche par hasard, qu’elle y a réfléchie, qu’elle l’a
travaillée dans le but de réussir son dessein, celui de nous faire partager une
bonne histoire qui nous pousse à réfléchir. Grâce à ce drame, l’auteure nous
invite également à analyser notre société. Derrière nos apparences parfois
joyeuses, nous avons tous notre passé aux plus ou moins nombreux malheurs, nos
problèmes quotidiens, nos peurs. Ainsi, nous sommes tous malheureux à notre
manière que ce soit à cause de préjugés, d’un handicap, d’orientation sexuelle,
de tendances politiques ou économiques, de choix professionnels. Nous sommes
tous différents mais nous avons tous un point commun : le malheur. Et je
pense que l’auteure nous invite, non à nous différencier avec certains
critères, mais de nous rapprocher en parlant de notre malheur, en l’identifiant
et en l’exprimant. Ce dramatisme, outre ce que j’ai déjà dit, donne également
un certain attachement aux personnages et à leur histoire.
Pour terminer cette chronique
penchée sur l’analyse, je tiens à parler de la diversité des thèmes abordés
dans le récit tels que l’adolescence, l’homosexualité, la mort, le chagrin …
sur lesquels nous réfléchissons. Vous allez vous dire que ça rejoint le premier
argument mais nous, il y a des nuances assez importantes et vous verrez que la
réflexion est tout autre. Dans mon premier argument, je parlais de méta-réflexion,
c’est-à-dire une réflexion sur soi-même, une remise en questions intérieure. Tandis
qu’ici, je parle plus d’une réflexion sur le monde, donc sur l’extérieur. Connais-toi toi-même. Je ne sais pas si
cette phrase vous dit quelque chose mais moi, bien. Cela veut dire qu’il faut d’abord
se connaître soi-même avant de juger les autres. Ce livre nous a donc en
premier lieu offert une réflexion sur nous-mêmes, pour apprendre à mieux nous
connaître. En réfléchissant un peu plus, nous sommes maintenant aptes à se
questionner sur les différents thèmes abordés dans l’histoire et d’avoir un jugement
plus serein, plus nuancé mais également plus logique et moins agressif. Cela nous permet d’analyser les situations d’un
nouvel œil, d’un œil plus expert, plus méthodique et moins aveugle. Je trouve
ce travail fabuleux.
En conclusion, j’ai trouvé la
lecture de ce livre très instructive, très enrichissante et je vous la
recommande chaleureusement.
Un
livre à l’histoire incroyable nous menant sur les chemins de la réflexion et de
l’analyse
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