dimanche 28 octobre 2018

Destin


Destin - John Michaël

Auteur :
John Michaël



Éditeur :                       
Collection :
Genre :
Théâtre, Romance
Série :
/
Nombre de pages :
160 pages
Format lu :
Papier
Date de parution :
2018
Prix d’achat :
12€ (broché)
4,99€ (numérique)

Une pièce de théâtre qui a le mérite d’exister, une pièce que j’aurais aimé explorer plus.

Résumé du roman
               
S
ur un monde parallèle au nôtre, la famille Sadist règne sur la population, les soldats et surtout sur les sans-papiers qui traînent dans les rues. Tim, le père, hait ces sans-papiers et les rabaisse plus bas que terre. Angèle, La mère, elle, les prend pour ce qu’ils sont : des humains et non des chiens. Stefan, leur fils, et Cordélia, leur fille, avec Mégane et Jodie aiment les faire souffrir. Jusqu’au jour où Stefan et les trois autres jeunes importunent Rosa, une sans-papiers qui recherche les mêmes droits que les Riches. Son envie attire Stefan et lui fait venir un sentiment qu’il n’a jamais connu jusqu’à maintenant : l’amour. Rosa et Stefan pourront-ils vivre leur amour et faire gagner des droits aux pauvres ou bien cet amour est-il voué à mourir ?


Mon avis


                Très chers lecteurs. Aujourd’hui, je viens vers vous avec une pièce de théâtre aux saveurs modernes mais aux thèmes séculaires. Amour. Haine. Bêtise humaine. Un monde parallèle, pas si différent du nôtre. Quand je ferme les yeux, tout cela disparaît. Un avis qui, je l’espère, restera bien présent, une chronique que je vous invite à découvrir.

                Tout d’abord, je pense que le point primordial d’une pièce de théâtre, ancienne ou moderne, connue ou invisible, est la mise en scène de thèmes. Ils doivent être assez forts pour percuter le lecteur, assez grands pour que le lecteur les partage, les comprenne, les maîtrise, les reconnaisse. Ce sont généralement des sujets larges, que l’on pourrait qualifier d’abstraits. Des sentiments traités dans plus d’une pièce, dans plus d’un roman. Certains pourraient d’ailleurs dire qu’il est ennuyeux de trouver toujours les mêmes sujets dans une pièce de théâtre. Je ne suis pas d’accord avec eux. Le théâtre est l’expression des hommes, ses sentiments. Amour. Colère. Supériorité. Tels sont les grands thèmes abordés dans cette pièce. Des sentiments qui ne font que nous effleurer si nous ne prenons pas le temps d’imaginer les scènes, de nous plonger dans l’univers. Des sentiments qui deviennent percutants si nous obéissons à notre rôle de lecteur, celui de plonger dans l’univers de l’auteur. Une pièce qui a réussi à me rappeler la noirceur du monde dans lequel nous vivons. Le monde sera douceur. Pas le nôtre. Une pièce qui se termine bien, un monde qui continue.

                Cependant, même si les thèmes et le message de cette pièce ont réussi à me frapper, je garde un goût de trop peu au bout de la langue, un sentiment d’inachevé. Cela allait trop vite. Les personnages ne me semblaient pas assez réfléchis. Passant de l’amour à l’indifférence avec une aisance des plus admirables et niaises. Le bourgeois aimait cette Juliette des rues d’un amour fou et la scène d’après, il ne lui portait même plus un regard ou ne lui adressait une parole. J’aurais bien aimé voir le doute plus présent. J’aurais aimé connaître les méandres de son esprit, les questions qu’il se posait ou les tourments qui l’assaillaient. Je ne suis pas un grand sentimental et, pourtant, je trouvais ce personnage dénué de vrais sentiments. Je ne sais pas si cela est dû au fait que j’aime lire des romans et que dans un roman, on peut prendre le loisir de détailler avec plus de minutie ou car je n’ai pu voir cette pièce se jouer. Je ne suis peut-être pas un lecteur avec une fibre théâtrale suffisante. Le récit m’a frappé mais je n’ai pas été transporté, j’ai compris les sentiments mais sans les partager. J’étais présent sur scène sans vraiment vivre l’histoire. Et pourtant, la trame, l’idée est plus qu’intéressante et mériterait d’être développée.

                Pour terminer sur une touche d’étonnement, comme vous devez le savoir ou le deviner, je ne suis pas un expert en pièces de théâtre. J’en lis plus que rarement. Déjà que je n’ai plus vraiment le temps de lire comme avant. J’en ai lu certaines à l’école et elles répondaient toutes à une rigueur mathématique. Rigueur que ma prédisposition aux chiffres me faisait aimer. J’ai été étonné de découvrir que cette rigueur était plus libre dans cette pièce aux accents modernes. J’ai trouvé cela fort intéressant, cette liberté acquise par le genre, ou du moins, par cette pièce. Assez inattendu, en fait. Mais je pense que cela n’est pas plus mal. Les choses évoluent. Les genres, aussi. Nous ne pouvons pas rester avec des règles qui prennent la poussière. La littérature est mouvante, beaucoup plus que les chiffres, et j’admire l’auteur qui a su comprendre cela et nager à contre-courant. Une touche, peut-être, que les plus puristes ne pourront pas appréciés mais que les amateurs, tels que moi, apprécieront et en souriront en coin.

                En conclusion, cette pièce de théâtre s’inscrit dans la verve des autres sans pour autant s’en détacher.
★★★

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