Titre
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Effacée
(2) – Fracturée
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Auteur
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Teri
Terry
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Editeur
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La
Martinière Jeunesse
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Collection
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Fiction
J
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Date de sortie
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16
octobre 2014
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Nombre de
pages
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397
pages
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Prix
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16€
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Un second tome passionnant, nous plongeant à
nouveau dans les griffes de l’injustice
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Synopsis
Après son Effacement, Kyla aurait dû
perdre complètement la mémoire et devenir une nouvelle personne. Mais son
cerveau et son corps ont conservé une partie de ses souvenirs. Et, au fond
d'elle, résonne une voix qui n'est pas celle de la fille sage et soumise qu'on
voulait faire d'elle. Une voix qui lui fait peur... En essayant de comprendre
ce qui est arrivé à Ben, le garçon qu'elle aimait, Kyla devra pourtant
affronter les fantômes de son passé. La vérité pourrait la broyer, mais, dans
une société rongée par la peur, le mensonge et la manipulation, c'est aussi la
seule voie qui conduise à la liberté.
Teri Terry est britannique. Elle a vécu
en France, au Canada, en Australie et en Angleterre. Après avoir voyagé dans le
monde et travaillé comme bibliothécaire, elle a décidé de se consacrer à
l'écriture. Effacée était son premier roman.
Mon avis
J’avais
découvert cette série grâce à France Loisirs qui m’avait envoyé le premier
tome. Je n’en avais jamais entendu parler avant cela. J’avais fort adhéré au
premier tome et à l’histoire. Carburant ces derniers temps, ayant un planning
surchargé, j’avais peu de temps à me consacrer à la lecture et je voulais me
poser et prendre un livre pour moi, un livre dont j’étais presque sûr
d’apprécier. Et c’était le cas.
Tout
d’abord, ceux qui me suivent régulièrement seront assez contents de me
retrouver dans cet avis et reconnaîtront mon genre de prédilection entre les
pages de ce roman et les mots de cet avis. La dystopie. Un genre littéraire qui
met en scène une société imaginaire gérée de telle façon que le bonheur n’y
existe pas. Cette société est présentée comme un monde parfait alors qu’il ne
l’est pas du tout. C’est une des choses que j’aime bien dans ce genre. Regarder
le système mis en place et remarquer la pression sur les épaules d’une
minorité. C’est un peu comme une cocotte-minute. Le cuisinier met le plat en
route et est occupé à autre chose. Nous sommes simples spectateurs et observons
la pression devenir de plus en plus grande dans la casserole et s’évacuer
difficilement. Elle va devenir de plus en plus importante et le chef
n’intervient toujours pas, occupé à prendre soin de lui ou cuisiner autre chose
et nous attendons ce moment où le tout explosera. C’est la même chose avec les
romans appartenant à ce genre. Une minorité, le plus souvent, subit des
inégalités énormes, parfois sans s’en rendre compte, parfois en voyant tout
cela. La pression va s’accumuler sur eux et devenir de plus en plus grande,
presque palpable et nous, spectateurs, voyons à la fois la pression que ces
gens subissent et les ficelles tirées par les dirigeants du/des pays qui se sentent
invincibles. Voir que les gens se rebellent pour défendre leurs valeurs est une
lutte à laquelle nous ne pouvons qu’adhérer.
Ensuite,
l’action. Le récit n’arrête pas de bouger, d’être en mouvement. Quand je parle
d’action, je ne parle pas seulement des moments où les personnages courent,
s’échappent ou se battent. Je prends l’action dans un sens plus large. Certains
de moments de réflexion sont tellement intenses et intéressants et aident à la
continuité de l’histoire que je les place également dans les péripéties, les
actions. Ce que je n’aime pas, c’est quand le personnage se met en question et
que durant la plus grande partie du roman, il s’interroge. Il faut que ça
bouge, que ça aille d’un point A à un point B. Ce que j’apprécie avec ce roman,
c’est, qu’effectivement, il répond à mes besoins. Chaque péripétie venait après
l’autre, sans grand moment d’attente, sans trop de rapidité. Tout s’enchaînait
à merveille. On n’était pas las d’attendre la prochaine action. On n‘était pas
essoufflé de vivre péripéties après péripéties. Le roman est comme un train en
route. Certains trains font des haltes et laissent les voyageurs se reposer
tandis que d’autres vont directement à destination. Pouvoir évoluer dans un
monde vivant, dans une histoire qui ne vous endort pas, qui permet de vous
détendre après une journée d’école sans vous prendre la tête est tout bonnement
magique.
Pour
terminer, ce que j’ai aimé dans ce roman est le personnage principal. Kyla. Ou
tout autre nom qu’elle possède. Je la trouve vraiment fascinante car elle a
plusieurs facettes qui n’arrêtent pas d’évoluer, changer, s’éclaircir ou se
rembrunir. Au fond d’elle, elle ne sait plus qui elle est, elle n’a jamais su
toute son histoire et va la découvrir au fil des pages, au fil des péripéties
et nous la suivons dans ses découvertes, dans les vérités qu’elle apprend d’elle-même
ou d’autres personnes qui la connaissent mieux qu’elle. On essaie de se mettre
dans sa peau et nous la prenons un peu en pitié, la protégeant sous notre elle
mais nous remarquons que cette protection lui sert de moins en moins car elle
se renforce au fil du temps. De plus, ce que j’aime chez Kyla, c’est qu’elle
est prise dans une intrigue complexe et qu’elle doit effectuer des choix sans
connaître toutes les constantes et va découvrir ces constantes au fil du temps.
Elle est prise dans un dilemme cornélien où tous les choix qui lui sont
proposés sont mauvais. Un vrai casse-tête chinois. La voir dans cette impasse
est extrêmement intéressant et éveille notre curiosité.
En
conclusion, j’ai aimé ce second tome autant que le premier et je pense lire le
prochain en 2017.
Pour l’acheter
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