Nom du livre
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Auteur
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Béatrice Ruffié Lacas
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Éditeur
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Belladone
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Année de parution
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2015
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Genre
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Nouvelles
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Nombre de pages
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136 pages
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Synopsis
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Seize
nouvelles noires mêlant horreur et humour et dans lesquelles la mort rôde
toujours.
Mon avis
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Je tiens, avant de commencer la rédaction de
mon avis, remercier l’auteure de m’avoir permis de découvrir son écrit. J’aime,
de temps en temps, lire un livre plus léger, un recueil aux multiples histoires
plus ou moins courtes. Ce livre est donc tombé à point.
Tout d’abord, les histoires étaient
fluides et c’était un pur moment de régal. Les pages défilaient l’une à la
suite de l’autre sans que je sois coupé dans mon élan de lecture par une
tournure de phrase différente, plus soutenue ou un registre langagier plus
élevé que la normale. Nous n’avons donc pas la présence de procédés littéraires
que certains lecteurs affectionnent et que pour ma part, même si je ne peux qu’avouer
la beauté de cette maîtrise de la langue, je trouve cela bloquant, gênant la lecture
d’un écrit. L’auteure a très bien compris cela, elle a appliqué un vocabulaire
de tous les jours et une syntaxe simple mais claire pour faciliter le lecteur,
lui donner une certaine aisance de lecture. Outre cette facilité de
compréhension, un style qui ne bloque pas le lecteur permet à ce dernier de
mieux s’immerger dans l’histoire et dans ce cas-ci, les histoires. Nous nous
sentons plus proches des personnages, du cadre … du récit en lui-même, nous
avons plus d’accointances avec la nouvelle car le langage normal utilisé est
commun. Un livre peut être comparé à une personne. Si le langage est soutenu et
les tournures de phrases lyriques, cela donne naissance à un aristocrate, un
bourgeois mais si le langage employé est bien sans être familier, nous pouvons
considérer le livre comme une personne lambda. Et je suis loin d’être un
aristocrate. Du coup, nous nous sentons plus attirés par ce second type de
personnes car nous partageons notre maîtrise de la langue française.
Ensuite, j’ai aimé la diversité des
nouvelles. Nous observons déjà une différence au niveau de la longueur des
histoires mais la plus frappante concerne, sans aucun doute, les genres des
récits. Nous passons du contre enfantin à la morale implacable au thriller
mêlant suspense et folie. J’ai trouvé cela sympathique que les genres
différaient et que nous ne tombions pas dans un récit du même registre, de peur
de trouver les nouvelles calquées les unes sur les autres, répétitives. En tant
que lecteurs, nous avons également vécu un panel entier de sensations, passant
d’un récit plus léger à un plus lourd, passant d’un récit plus long à un plus
court … Chaque nouvelle était, en fait, une surprise car nous ne savions pas
sur quoi nous allions tomber et notre lecture était donc plus intéressante que
la normale. C’est un peu comme partir dans un voyage découverte. Soit vous
visitez de fond en comble une seule exposition, un seul monument, soit vous
profitez du temps de votre séjour pour visiter plusieurs expositions et
monuments, même si ce n’est qu’une visite superficielle. L’auteure, dans ce
cas, en a profité pour nous faire découvrir les genres de son panel, de sa
palette et le voyage – comme tout voyage réussi – nous a ravi.
Pour terminer, j’ai aimé la noirceur
progressive qui transperçait des nouvelles. Chaque histoire devenait un peu
plus noire, un peu plus sombre. Plus nous voyons à quel point l’auteur peut
écrire de manière sombre, plus nous avons envie d’en découvrir plus. Cette
noirceur donne quelque chose en plus, c’est un atout et c’est écrit de manière
très subtile, sans pour autant tomber dans un registre pompeux. Notre intérêt,
notre envie de découvrir la suite grimpe proportionnellement aux nouvelles
lues. Cela permet également de donner une certaine touche de vie à l’histoire,
de la démarquer du commun, de la moyenne. C’est un peu comme un plat cuisiné et
qu’on mange depuis longtemps auquel on ajouterait une épice à la fin pour
relever le goût. À la première bouchée, on reconnaîtra la saveur du plat mais
on gardera en bouche un arrière-goût de cette épice. À chaque bouchée, on se
concentrera un peu plus sur elle pour deviner son nom jusqu’à la bouchée finale
et soit on aura reconnu l’épice soit on aura mangé un plat savoureux mais dans
les deux cas, c’est réussi.
En conclusion, ce recueil a du
potentiel et je conseille sa lecture qui détend. Encore merci et bravo à l’auteure.
Un
recueil aux mystérieuses nouvelles variées et sombres
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