Nom du livre
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Auteur
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François Place
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Editeur
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Année de parution
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2016
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Genre
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Enfants, Jeunesse
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Nombre de pages
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64 pages
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Synopsis
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BOUHOU...
Spidi le matelot n'arrête pas de pleurer. Il a le mal du pays. Le médecin
ordonne de bien l'entourer et de le ramener vite chez lui. Lou Pilouface et son
amie Anastasie lui tiennent compagnie. Il n'y a plus qu'à traverser
l'Atlantique ! Mais voilà qu'une tempête se lève. Accrochez-vous, car sûr de sûr...
ça va chauffer !
Mon avis
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J’aimerais remercier Babelio et Gallimard Jeunesse pour cet envoi
de la dernière Masse Critique. Chroniquer un roman destiné aux enfants est pour
moi un challenge, un défi. En effet, je dois me mettre dans la peau de l’enfant
que j’ai été, remonter les années et m’immerger dans le monde sans soucis dans
lequel je vivais. Je pense que j’ai réussi cette partie de ma mission car j’ai
pu apprécier le roman à sa juste valeur et j’ai bien aimé le lire. Il est
directement passé dans les mains de ma sœur de 7 ans.
Tout d’abord, nous avons une
histoire pleine de péripéties dont la violence est limitée à son strict
minimum. Je vais d’abord parler de la violence car je vois déjà les jeunes
mamans s’imaginer des scènes de combat dignes d’un nouvel épisode de Games of
Thrones. Au contraire. Notre monde devient de plus en plus violent, que ce soit
au niveau des protagonistes de notre société ou des médias. On cherche à
montrer les scènes violentes et/ou sanglantes pour impressionner et capter
l’intérêt du lecteur. Les enfants, de plus en plus tôt, font face à cette part
qui prend de plus en plus de place dans la vie sans qu’on puisse y faire
quelque chose. L’auteur, ici, a compris le dilemme auquel il faisait face.
D’une part, il créée des péripéties pour que le jeune lecteur ne s’ennuie pas
mais les actions ne sont pas violentes du tout. Ce livre arrive à distraire
l’enfant tout en limitant l’agressivité qui pourrait l’habiter. Ce livre montre
qu’il y a toujours d’autres moyens de régler les malentendus que par le fait de
se battre. Certes, ici, attention, spoiler, nous avons un coup de canon perdu
mais aucune conséquence désastreuse. Si pour ce seul moment, on devrait
interdire l’enfant de lire le livre, on peut aussi lui enlever le droit de
regarder Peter Pan qui se bat ouvertement avec le Capitaine Crochet. En tout
cas, j’ai apprécié cet effort de la part de l’auteur.
Ensuite, les personnages sont aussi
très intéressants et j’ai été étonné de tant de pouvoir placé en eux. J’ai
ouvert ce livre pour enfants et je m’attendais à une focalisation de travail
sur l’histoire mais on observe que l’auteur s’est également concentré sur ses
personnages, au plus grand plaisir de nos petits (et moins petits) lecteurs.
Chaque protagoniste, plus ou moins présenté dans le roman, a un caractère
propre, différent des autres. On pourrait s’entendre à des caractères
ressemblants entre les différents personnages mais non, du moins pas
totalement. Certains arrivent à se détacher du lot pour impressionner le lecteur.
D’ailleurs, ma petite sœur qui est en train de lire ce roman m’a dit que le petit lapin était marrant et Lou
Pilouface est gentille mais son amie fait un peu peur. Cela prouve qu’un
travail, un effort se cache derrière et que, si cet argument vous semble plus
intéressant pour un lecteur plus âgé car l’enfant n’en a rien à faire, je vous
détrompe. Je viens de vous donner la preuve via le vécu de ma petite sœur. Que
ce soit pour un adulte ou un enfant, un livre doit mettre en scène une série de
personnages dans lequel une part de lui pourra se retrouver. Ainsi, dans Lou
Pilouface, il retrouvera son côté aventurier tandis que dans celui du
commandant, il sera attaché à lui via leur attitude grognonne. L’enfant n’a pas
assez de jugeote pour trouver ce lien mais l’adulte pourra y réfléchir et
s’émerveiller. Comme quoi les livres pour enfants ne sont pas des livres assez
simples à écrire.
Pour terminer, le dernier point de
cette argumentation concerne la compréhension de l’histoire, du vocabulaire et
de la morale. Tout d’abord, comme vous avez pu le voir, ce livre est le sixième
tome de la saga Pilouface. J’avais un peu peur de ne pas comprendre les
relations entre les personnages mais tout aide le lecteur à s’y retrouver.
Parfois, on doit revenir à la première page pour voir qui est qui mais dans
l’ensemble, on n’a aucune difficulté à se repérer car chaque histoire est
indépendante. Ce qui n’est pas plus mal. Quand j’étais petit, je ne faisais pas
spécialement attention à l’ordre des histoires, des livres d’une saga et je les
lisais comme ça et je comprenais. Bien entendu, c’est plus facile de les lire
dans l’ordre mais ce n’est pas une obligation. Pourquoi obliger un
enfant à lire des livres dans leur ordre de parution alors que c’est bien
plus marrant de ne pas s’en tenir ? Ensuite, pour chaque mot de
vocabulaire plus compliqué à comprendre, l’auteur arrivait à donner une
définition simpliste du mot par le biais d’un échange verbal entre deux
personnages. Je trouve que cela était bien et beaucoup plus éducatif que
certains livres qui expliquent le mot dans les dernières pages, celles que j’avais
tendance à ne pas lire. Ces explications sont assez claires pour que l’enfant
comprenne le mot sans demander d’autres éclaircissements. La morale est très
sympathique mais pour un enfant, elle n’est pas facile à deviner et là, il aura
besoin d’un adulte qui le lui explique.
En conclusion, c’est un petit
roman sympathique à lire mais il ne se distingue pas énormément des autres
du genre.
Un
roman
qui plongera le lecteur dans une aventure en pleine mer
Tu as déjà lu
ce livre
et tu aimerais partager ? Tu as envie de le lire et tu as peut-être des
questions à me poser ? Ou peut-être que tout simplement tu veux faire
plaisir. Laisse donc un commentaire.
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