Nom du livre
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Auteur
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Laurence Finet
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Editeur
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Année de parution
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2016
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Genre
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Autobiographie, témoignages
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Nombre de pages
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408 pages
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Synopsis
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Il
est des livres qui s’insinuent en nous. Des histoires qui commencent avec la
légèreté du vol d’une abeille qui entre en bourdonnant par la fenêtre.
L’histoire de Laurence Finet — son histoire ?— en fait partie. Un mari aimant,
quatre beaux enfants, un travail sans doute trop prenant mais peu importe, demain
c’est les vacances…
Et puis l’abeille pique. Et la douleur
provoquée par la piqûre rappelle une autre blessure, plus ancienne. Nous voici
alors inexorablement emportés. Derrière la légèreté du ton, des mots jetés, une
accumulation de maux que l’on aurait crue inexprimable. Avec une grande pudeur
et une bonne dose d’humour, Laurence Finet raconte les épreuves traversées,
sans rien nous épargner. Et c’est grâce à une infinie délicatesse qu’elle
parvient à nous faire ressentir toute la violence et l’horreur de ce qu’elle a
dû endurer : « J’ai parlé. J’ai vomi des bribes de mon passé avec une telle
violence que je me demande comment j’arrive encore à respirer. »
Un
témoignage soutenu par la force implacable du réel mais qui se lit comme un
roman. Une fois refermé, plus d’autre choix que de respirer l’air et la vie à
pleins poumons.
Mon avis
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Quand j’ai reçu le mail de la part de Babelio
pour gagner ce témoignage, j’ai directement cliqué sur le lien et lu la
quatrième de couverture. Ma première réaction était mon étonnement face à ce
mystérieux résumé. Aimant lire un témoignage de temps en temps, j’ai tenté ma
chance et j’ai gagné ce fabuleux roman dont je vais vous donner mon avis.
Tout d’abord, contrairement aux
autres témoignages que j’ai lus, l’histoire ne se centre pas uniquement sur une
seule personne mais sur un groupe d’individus plus large. Communément, nous
avons le personnage principal qui parle de son vécu, accompagné de deux ou
trois autres personnages secondaires qui participent un peu à l’histoire. Ici,
ce n’est pas le cas. Comme je l’ai dit, l’auteure est accompagnée par une
multitude de personnages secondaires et même d’arrière-plan qui jouent un rôle
plus ou moins important dans sa vie, dans son histoire. Les protagonistes qui
entourent l’héroïne sont des sphères, soit de malheur, soit de joie. Ainsi,
vous l’aurez compris, cela permet de voir plus distinctement, plus
schématiquement les personnes qui rendent
malheureuses l’auteure et celles qui la rendent heureuses. Il n’y pas
qu’une seule vilaine personne, un seul vilain canard, il y’en a plusieurs. Cela
rend donc les relations plus complexes et donne une touche plus fataliste au
sort de la personne. Je ne dirais pas plus triste car je ne veux pas comparer
le vécu d’une personne à une autre car elles ont tous vécues des horreurs et je
ne me permettrais pas de juger laquelle a subi le plus de malheureux dérapages.
Cette auréole de personnes nous permet à nous, en tant que lecteurs, de voir
les liens nous attachant à notre société, à notre entourage et que malgré cela,
on peut déraper dans sa vie, avoir des monstres cachés sous le lit.
Ensuite, ce que j’ai également
apprécié dans cette lecture, c’est la jongle entre le passé et le présent,
entre la maladie mentale et celle physique, entre l’enfance et l’adulte. Les
auteurs de ce genre littéraire ont tendance à raconter leurs malheurs de
manière chronologique et nous suivons donc le fil de leur vie. Ici, on faisait
des bonds et on s’immergeait dans une partie précisée de sa vie. Cela permet de
nouer des liens plus facilement entre son vécu et sa vie présente mais
également avoir une meilleure vision globale en n’oubliant pas certains
éléments de son enfance assez importants car ils jouent un rôle dans le
présent. Vous me direz que c’est impossible d’oublier son enfance, même en
refermant la dernière page. Je ne parle pas de cela, je parle des émotions qui
sont dégagées des phrases, de ses paroles. Des émotions qui ne seraient plus
aussi prenantes si on lisait de manière chronologique et non de manière
sautillante. Cela permet également de souffler et de ne pas être plongé dans le
fond du gouffre de la maladie ou celui de son vécu enfantin, ça nous permet de
maintenir notre tête hors de l’eau, d’avoir une bouffée d’oxygène même si nous
replongeons directement dans un malheur. Imaginons un nageur qui nage 20
brasses, cela va le rapprocher du fond. S’il nageait ce même nombre de
mouvements dans deux gouffres, il ne verrait sûrement pas les détails de la
noirceur de ce gouffre. Il le verrait brouillé, il le devinerait mais il ne
saurait voir les détails de cette mort qui essaie de l’agripper.
Pour terminer, ce qui m’a fortement
touché, c’est le réalisme de cette histoire. Oui, tous les témoignages sont
vrais, je le sais. Ce que je veux dire par là, c’est que certains éléments de
ce récit (réel) pourraient nous arriver à nous, dans notre vie quotidienne. De
plus, les horreurs sont dévoilées goutte-à-goutte et le début du livre commence
par un mal que notre société a, souffre. Je me suis reconnu à travers les
premières pages et cela donne des sueurs froides. Je me suis un peu plus penché
sur le livre pour essayer de décoder cette situation, de trouver un élément qui
me différencie, en vain. Après, au fur et à mesure que les pages se tournent,
je remarque que je n’ai pas le vécu de cette personne mais je n’ai pas soufflé
pour autant, attentif au moindre détail de son histoire, de son vécu. On
compatit à sa douleur tout en essayant de faire le tri avec les maux que nous
vivons et que nous retrouvons dans ce livre, prenant conscience que notre
moment de déprime ou notre stress n’est qu’une goutte d’eau face à l’océan des
épreuves qui noie Laurence dans son histoire. Ce livre m’a fait prendre conscience
que nous sommes tous malades à un degré plus ou moins important et pris dans la
spirale des désidératas de notre société, notre monde du travail et de
consommation, nous ne prenons pas le temps de nous soigner.
En conclusion, j’ai apprécié ce
moment de lecture et vous conseille de lire ce témoignage prenant à l’écriture
si parlante.
Un
témoignage qui nous fait prendre conscience que nous sommes tous malades à un
degré plus ou moins important
Tu as déjà lu
ce livre et tu aimerais partager ? Tu as envie de le lire et tu as
peut-être des questions à me poser ? Ou peut-être que tout simplement tu
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