Le Costume du mort

Nom du livre	Le Costume du mort
Auteur	Joe Hill
Editeur	JC Lattès
Année de parution	2008
Genre	Fantastique, Horreur
Nombre de pages	434 pages

Synopsis

            On ne collectionne pas sans péril des reliques toutes plus étranges les unes que les autres. C'est ce que va apprendre Jude en achetant le dernier costume d'un mort. Soudain, au pied de son lit, derrière une porte, à ses côtés en voiture, grimaçant et assoiffé de vengeance, apparaît l'ancien propriétaire de l'habit. Quelle histoire terrible de son passé cherche-t-il à lui faire payer? Aux frontières de la folie, une fuite éperdue commence, enchaînant des moments de pure terreur et d'intenses frissons pour le lecteur

Mon avis

             Avant de commencer à rédiger l’avis de ce livre, je tiens à remercier Lecture de Petite Plume pour m’avoir choisi ce livre. En effet, étant en contact journalier avec elle, je lui avais proposé, durant le mois d’août de me choisir un livre parmi les deux ou les trois que je lui proposais et son choix s’est porté sur celui-là. Il m’a fallu un bon mois pour le lire car j’ai reçu énormément de livres entre temps. Je dois également vous avouer que je n’ai pas accroché dès le début mais qu’au fur et à mesure de ma lecture, ce sentiment s’est transformé. Trêve de bavardage ! Je vous livre mes impressions.

            Tout d’abord, j’ai aimé le fait que les personnages ne soit pas des stéréotypes attachants. En effet, on a dur à les porter dans notre cœur. Nous sommes face à un ancien rockeur percé de partout aimant les trucs gores et en couple avec une fille de 30 ans sa cadette, chaude comme la braise, ancienne strip-teaseuse. Gens rationnels et de bonne famille que nous sommes, nous avons dur au début d’accrocher aux personnages. C’est tellement différent de ce qu’on a d’habitude. Dans certains livres, nous avons des personnages attachants dès le début mais au fur et à mesure des pages, on se rend compte que ce sont de vrais tordus et cet attachement se brise petit-à-petit. Ici, c’est le phénomène inverse Ils nous apparaissent comme des tordus, des illuminés mais on se rend compte qu’ils ne sont pas si méchants. Malgré cette petite frayeur du début, ils sont aussi très réalistes. L’auteur n’a pas essayé d’embellir certains détails. Ils ont un nom, un passé qui est bien décrit et malheureux et on peut voir comment ils ont tournés pour arriver à ce qu’ils sont ou ce qu’ils étaient juste avant. Malgré le côté décalé, ils ont une véritable identité propre à eux. Nous avons des informations qui sont nettement plus nombreuses que la moyenne. De plus, on se rend compte que si les personnages étaient attachants dès le début, étaient des gens normaux, l’histoire n’aurait pas eu le même goût, le même sens. Or, cela est primordial. Imaginez-vous – oui, je compte illustrer cela – un médecin lors d’une conférence sur le SIDA, cela est normal mais imaginez un maçon dans cette même conférence, cela cloche. Ici, nous avons les docteurs du surnaturel dans une histoire surnaturelle.

            Ensuite, nous avons une histoire avec de l’action gore et/ou terrifiante. Nous avons un roman plus long que la moyenne et certains pourraient penser que ce livre est tiré en longueur, qu’il est plat, qu’il est ennuyant. Je les comprends parfaitement mais ayant lu de nombreux gros livres, je ne m’amuse plus à ce genre de pensées. Quand le livre est long, l’histoire est assez intéressante et c’est le cas ici. Nous avons énormément d’action dans le livre quand ils décident de s’échapper, de combattre, de s’enfuir, de se cacher. Mêlée à cette action, nous avons une part de terreur qui accompagne toujours nos personnages avec l’apparition et les interventions du fantôme du propriétaire du costume. L’action n’est pas forte dès le début. Elle augmente proportionnellement aux moments de l’histoire. Ainsi, nous avons un début lent mais avec énormément de terreur et ensuite, nous pouvons voir l’effet de cette grande peur sur nos personnages décrits ci-dessus. Au fur et à mesure que l’action va grimper les échelons, nous allons jongler entre la terreur et le gore en ayant parfois les deux dans la même main, en les faisant parfois tomber au sol et craqueler l’histoire. Nous avons vraiment un mélange savoureux des trois ingrédients. Une terreur remplie d’action avec une pointe de gore. Beaucoup de livres n’arrivent pas à trouver le juste équilibre. Je ne dis pas que l’auteur l’a trouvé mais il s’y approche en tout cas. Ce qui manque, c’est le fait que cela touche plus le lecteur. Nous avons tous les ingrédients, nous avons le plat mais nous n’avons pas droit de le manger avec appétit.

            Pour terminer, nous avons une histoire assez originale qui gagne en noirceur quand nous la creusons. En effet, nous avons l’esquisse du passé de Jude, un passé qui doit nous expliquer pour le fantôme est présent et pourquoi il cherche à faire ce qu’il fait. Sauf que nous nous chuchotons que le puzzle n’est pas fini. Dans certains livres, nous savons que l’histoire est incomplète, qu’il manque une pièce et nous savons à quoi elle ressemble. Dans d’autres, c’est le contraire, nous sommes dans le flou et les pièces apparaissent d’elles-mêmes. Au fur et à mesure qu’elles se placent sur le dessin central, dans l’histoire, le puzzle devient sombre, de plus en plus noir. Certains personnages deviennent plus attachants avec ces révélations et d’autres le deviennent moins, ils se transforment en être immondes et cruels qu’on a envie de tuer. Comme dit précédemment, nous ne ressentons pas vraiment ce changement de luminosité mais nous l’observons et rien que l’observer nous donne une furieuse envie d’intervenir pour aider ou tuer tel ou tel personnage. Une fois la vérité découverte, nous sommes dans un engrenage nous amenant vers la fin du roman, une fin quelque peu spéciale. D’ailleurs, la fin de ce roman me laisse assez mitigé, nous avons tellement de choses inattendues et loufoques. L’auteur aurait pu rester dans la noirceur à mon avis.

            En conclusion, ce livre me laisse assez mitigé dans son avis et je ne recommande pas spécialement ce roman sans vous le déconseiller non plus.

Un roman mitigé aux personnages punks vous dévoilant une histoire terrifiante

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