mardi 25 août 2015

Ce qu’on fait sans plaisir

Nom du livre
Auteur
Morgan Caine
Editeur
Année de parution
2015
Genre
Policier, Thriller, Suspense
Nombre de pages
521 pages

Synopsis

            Norman Seward, un paisible professeur d’Harvard, est retrouvé à son domicile, abattu d’une balle. Sa femme Amanda a disparu.

Le FBI et les US Marshals débarquent aussitôt à Boston. L’ex-mari d’Amanda Seward, Gregory Heller, vient de s’évader de la prison de Haute-Sécurité d’Indianapolis, où il purgeait une peine de perpétuité sans possibilité de remise de peine. En effet, il y a huit ans, Gregory Heller a sauvagement assassiné ses deux enfants, Tim et Lauren, âgés de cinq et trois ans, et a éventré son ex-femme, Amanda, qui allait se remarier, et emmener les enfants avec elle.

Est-ce lui qui est venu s’en prendre de nouveau à son ex-femme ? La chasse à l’homme commence.

Pendant ce temps, Jordan Adams est bien ennuyée. Son amie Margie Connors a disparu, et la police pense que le fugitif l'a peut-être prise en otage.

Jordan va mener l’enquête, parallèlement à Red et Watson. Celle-ci va réveiller d’anciens démons, et raviver de vieilles blessures. Nul n’en sortira indemne.

Pour ce deuxième opus, après le succès du best-seller « Quiconque te fera du mal », Morgan Caine nous livre une nouvelle enquête de ses personnages préférés, Jordan Adams, la fantasque millionnaire, et le duo de choc des inspecteurs Red et Watson.

Mon avis

             Après une semaine sans chronique à cause de mon emploi du temps où je n’avais aucune matinée de libre, je redémarre avec celle de ce roman reçu par la maison d’édition. J’avais fort aimé le premier opus de cette saga. J’ai apprécié également de lire le deuxième et je vous en offre ma chronique ci-dessous.

            Tout d’abord, comparé au premier tome, nous démarrons et avançons plus vite dans l’histoire sans que cela occasionne d’accident. Certains lecteurs s’étaient plaints de la lenteur du premier tome sans comprendre qu’elle était calculée. Morgan Caine, ici, répond aux besoins de ces individus tout en planifiant préalablement les rebondissements qu’elle va nous donner. Nous avançons tellement vite que nous ne pouvons réfléchir au cours du récit. Notre réflexion démarre lorsque nous fermons les pages du livre pour la journée. Certains auront tendance à dire que vu que nous allons vite, nous n’aurons plus la même richesse dans l’histoire, dans les rebondissements et je comprendrais facilement leurs dires. Mais l’auteure témoigne de son talent en nous offrant encore un roman riche en péripéties et en leurres. Même en écrivant à un rythme plus rapide, à un style moins lent, l’écrivaine nous partage son savoir-faire et ses trésors. C’est grâce à cela que nous pouvons affirmer (encore une fois) que l’auteure a du talent. En effet, un auteur, c’est comme un conducteur. Un mauvais conducteur va essayer de rouler mais va toujours finir par créer des accidents et la victime est le pauvre lecteur qui doit supporter le livre jusqu’à la dernière page. Un bon auteur pourra rouler lentement ou rapidement mais il saura toujours contrôler son histoire, la freiner s’il le faut et tout ça, sans se faire flashé et liquidé par un radar.  Alors oui, dans ce roman nous avançons plus vite mais nous gardons toute la saveur de la plume de l’auteure en bouche.

            Ensuite, nous avons une présence soutenue de l’amour dans le livre. Il n’est pas représenté  que comme un sentiment un sentiment noble et innocent mais également comme le carburant d’une machine à tuer, à trahir, à commettre des atrocités. L’amour, ici, n’a pas sa couleur blanche d’ange mais est bien habillé d’un noir brillant propre au déchu. Ce sentiment est la charpente du livre mais à la place d’envoyer le lecteur dans des contrées à l’eau de rose, il nous envoie sur des scènes de meurtres plus ou moins sauvages. Utiliser un sentiment pur et noble comme élément moteur dans un système de tueries est quelque chose de très risqué. Tout d’abord, il est dur de gérer quelque chose d’abstrait comme des sentiments. Ensuite, il faut savoir bien doser. Pas assez d’amour ne donnerait pas cette représentation si intéressante, cette mise en scène de cette émotion dans le roman. Trop d’amour asphyxierait le lecteur. Comme pour toute chose, il faut savoir trouver le juste milieu pour l’apprécier à sa juste valeur, un juste milieu que l’auteure nous a trouvé grâce à son talent. Dans le premier opus, nous avions également l’amour en arrière-plan mais je trouve ici que c’est plus prononcé, nous observons bien les différents sentiments que les protagonistes ont pour les autres. Comme je l’ai dit, l’amour est l’élément de départ de toute cette histoire et cela est tellement fou de voir que quelque chose de beau puisse donner autre chose de mal. Rien que pour cela, le roman mérite le détour. Nous avons une réelle transformation du bien en mal dans la psychologie des personnages.

            Pour terminer, en parlant des personnages, nous pouvons dire qu’ils sont très intéressants. Il est impossible au lecteur de cerner les nouveaux personnages qui apparaissent dans cette histoire car ils portent des masques. Nous sommes dans un bal masqué et dansons avec les différents personnages mais le seul souci, c’est qu’à chaque rebondissement, les masques changent d’apparence. C’est ainsi que nous pouvons faire face à un jeune ange qui se transforme d’un coup en adjoint diabolique. « Souci » n’était pas le terme adéquat car cela ne pose aucun problème dans la compréhension de l’histoire. C’est, en fait, un phénomène très intéressant. Comme je l’ai dit dans le premier argument, nous n’avons pas le temps de réfléchir à moins de faire de fréquentes pauses dans le roman et réfléchir, c’est aussi se préparer à ce changement de masques. Vu que nous ne sommes pas préparés à ce phénomène, nous sommes de nouveau plongés dans un monde inconnu et nous remettons tous nos acquis et suppositions en doute et nous recommençons notre enquête pour découvrir le vrai visage de la personne. Au fur et à mesure qu’on arrache un masque, d’autres invités viennent s’immiscer sur la piste de dance et la personne qui est normalement démasquée s’empare d’un nouveau déguisement. Plus on essaye de trouver la réponse finale, plus le roman nous est addictif. On se prête facilement au jeu de l’enquête, du démasquage et nous ne retirons le dernier masque qu’à la dernière phrase. Il n’y a pas un seul moment dans l’histoire où nous soufflons à force d’en arracher.

            En conclusion, je recommande la lecture de ce second livre de Morgan Caine qui est la vingt-sixième meilleure vente Kindle dans le genre Policier-Suspense et qui pour moi, est presque un coup de cœur.



Un roman alimenté en sombre amour fonçant sur les routes goudronnées du démasquage




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