lundi 29 avril 2019

Toutes blessent la dernière tue



Auteur :
Karine Giebel



Editeur :                       
Collection :
/
Genre :
Thriller
Série :
/
Nombre de pages :
720 pages
Format lu :
Papier
Date de parution :
Mars 2019
Prix d’achat :
21,90€ (papier)
16,40€ (prix Club)

Un coup de coeur qui vous fera tomber dans les méandres les plus sombres de l'Homme.

Résumé du roman
               
Tama est une esclave. Prisonnière de bourreaux qui ignorent la pitié, elle sait pourtant rêver, aimer, espérer. Gabriel est un homme qui vit à l'écart du monde, avec pour seule compagnie ses démons et ses profondes meurtrissures. Un homme dangereux. Un matin, il découvre une inconnue qui a trouvé refuge chez lui. Qui est-elle ?


Mon avis


                Karine Giebel ne vous dit peut-être encore rien mais en fermant ce livre, vous ne raterez plus la sortie de ses prochains romans. L’histoire de cet envoûtement commence à la simple lecture du titre, vous plongeant déjà dans une atmosphère sombre, vous donnant des frissons dans le dos, frissons devenant plus persistants à la lecture du premier chapitre.

                Tout d’abord, des personnages d’un réalisme à vous faire fondre, à vous glacer le sang. Un réalisme qui pousse à se demander si la fiction n’est pas réalité, des similitudes qui vous poussent à vous poser des questions. Des personnages qui s’ancrent en vous, qui s’agrippent à vos tripes et ne vous lâchent plus de l’histoire, plus une seule seconde. Des protagonistes qui vous font réagir, qui vous rendent tristes, bouleversés, en colère. Ces personnages ne sont pas l’unique représentation d’un être de papier et d’encre mais l’image de minorités, l’image de valeurs humaines et c’est peut-être pour cela qu’ils sont aussi prenants. Car, au fond, peut-être que c’est cette vérité qu’ils cachent en eux qui nous émeut, qui nous donne des frissons et qui fait que ces personnages restent en nous, tout au long de cette lecture ? C’est peut-être cette image noire qui fait que nous nous sentons proches de tel personnage et que tel autre nous rebute. Vous l’aurez compris, le travail de l’auteure sur ses protagonistes est juste formidable. Impressionnant. Cela m’a frappé dès les premiers mots. L’image s’est gravée au fil des chapitres. Il est impossible de ne rien ressentir, de ne pas se sentir proche de certains.

                Ensuite, vous l’aurez sûrement compris par le biais de cette présentation assez émue des personnages, ce roman n’est pas une simple histoire, n’est pas une aventure qui s’arrête à la dernière page, qu’on oublie à la fermeture de la couverture. C’est bien plus que cela. C’est une morale. C’est une vision de notre monde. Forte. Brutale. Sans censure. Une image qui nous effraie. Des thèmes osés. Des thèmes forts. Des thèmes bouleversants. Eprouvés, vous rencontrerez la noirceur de l’Homme, sans cache, sans filtre. Telle qu’elle est. Telle qu’on n’ose pas la montrer. Mal-être. Dégoût de la société. Injustice. C’est tout absolument magique. A travers cette histoires, nous pouvons observer les malheurs de ce monde, malheurs engendrés par le sadisme de certains. Le lecteur n’en sort pas indemne. Une foi perdue dans une société tout aussi désolée. Des frissons qui continuent de parcourir le dos. Un étau au creux de votre ventre. Une lecture émouvante, comme peu existent dans le monde, comme peu j’ai eu l’occasion de découvrir. Je n’ai qu’une chose à dire, c’est qu’il ne faut pas manquer de vivre cette aventure, cette histoire. Cela en vaut le détour.

                Pour terminer, tout cela ne serait pas possible sans une plume qui puisse vous emporter. Il est toujours difficile de commenter une écriture excellente. On a envie de dire que c’est naturel. Le naturel de l’homme est de trouver les défauts. Mettre des mots sur les qualités est un plus compliqué. Je me suis senti glisser sur les mots, vivre l’histoire et non la lire. Les mots prenaient vie pour dessiner ce décor, pour l’animer. Il y a certaines écritures, certaines plumes, légères et acérées, encrant chacun des mots en vous, vous les faisant ressentir au plus profond. Tout dans ce roman est présent pour émouvoir le lecteur. Ce n’est pas un élément individuel. C’est un tout. Chaque partie a des répercussions sur l’autre. Les personnages ne pourraient pas être si intéressants s’ils étaient mal écrits. L’écriture ne serait pas si émouvante si les thèmes abordés étaient plus légers. C’est un exemple flagrant. Un travail de génie. Je ne peux qu’être impressionné par une telle œuvre. La dernière page tournée, les mots me manquent. Le rythme de cette plume effrénée, aussi.

                En conclusion, vous l’aurez compris. Ce roman est un coup de cœur. Ne pas le lire serait désolant car jamais vous ne sauriez comprendre ce que vous perdez. Il en vaut le détour.


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